Vous rêvez d’être ce manager qui propulse votre équipe sur les devants de la scène. Vous voulez créer la “dream team”, l’équipe qui ramène la coupe à la maison. C’est possible, à condition de manager le plus tôt possible avec un growth mindset.
Retour à l’école 🎒
En 2004, Laurie prend la direction de la pire école de sa circonscription. Cette école détient le plus fort taux d’absentéisme et accueille une population d’élèves dont 20% se trouve sous le seuil de pauvreté. Le quotidien est fait de bagarres et de violences.
5 ans plus tard, les résultats aux tests de mathématiques augmentent de 60%, l’école est distinguée par le département de l’éducation de Géorgie et le nombre de sanctions disciplinaires de certains élèves tombe de 33… à 2.
Qu’a fait Laurie Barron pour obtenir de tels résultats ?
Les recettes du passé ne font pas le futur 🧑🏫
Les prédécesseurs de Laurie s’étaient succédé mois après mois. Ils avaient tous échoué parce qu’ils appliquaient à la lettre les pratiques éducatives : faire suivre le programme à tout prix et sanctionner dès qu’un élève sortait des rails.
Dans leur esprit, c’était “le programme d’abord, les élèves ensuite”. Mais Laurie a complètement renversé la perspective. Elle s’est dit que chacun de ses élèves avait quelque chose de bon. Il fallait aller le chercher en priorité.
Elle a commencé par écouter sincèrement ce qui était important pour eux. L’un aimait plus que tout le football ? Alors, elle a fait en sorte qu’il puisse jouer. À partir du moment où les élèves se sont senti considérés, alors ils se sont eux-mêmes mis à l’écoute des professeurs.
La science du growth mindset ⚗️
Les prédécesseurs de Laurie n’ont pas échoués parce qu’ils étaient incompétents. Au contraire, ils étaient très qualifiés. Ils ont échoué parce qu’ils avaient un “fixed mindset”.
Selon Carol Dweck, chercheuse à Stanford, les personnes qui ont un “fixed mindset” pensent que l’intelligence est fixe. Elles considèrent que leurs propres capacités et celles des autres sont limitées pour toujours.
Quand ces personnes font face à un problème, comme celui d’un élève en échec scolaire, elles ont tendance à s’en remettre à la fatalité. Elles n’envisagent aucune alternative et préfèrent sanctionner cet élève pour le faire entrer le moules de leur propre réalité.
Or Carol Dweck, démontre qu’il y a une autre voie : celle du “growth mindset”. Elle consiste à penser que tout humain a la possibilité de s’adapter, de grandir et d’apprendre.
Dans l’une de ses expériences, elle explique à de jeunes enfants les récentes découvertes en neurosciences. Comme la plasticité cérébrale ou encore la création de nouveaux neurones quand le cerveau fait face à un problème nouveau.
Elle découvre alors que les enfants qui ont les meilleures notes sont ceux qui savent que leur cerveau se renforce lorsqu’il persévère face à un problème. En clair, ceux à qui elle a inculqué un “growth mindset”.
Diriger avec un growth mindset 🧠
Cette histoire peut vous inspirer en tant que manager. Vous avez peut-être dans votre équipe des “top performers”. Mais vous avez aussi d’autres collègues qui n’ont peut-être pas encore révélé leurs talents.
Si vous êtes dans un fixed mindset, vous allez avoir tendance à condamner les “low performer” en vous disant que s’ils n’ont pas réussi avant, c’est qu’ils ne réussiront pas après. Mais vous et toute l’équipe, passerez à côté de leur potentiel.
Pire encore, l’équipe remettra en question la performance de cette personne, elle se sentira dévalorisée et toute la cohésion de votre équipe va malheureusement s’effondrer. Ce qui laissera un goût amer pour tout le monde.
Si en revanche vous adoptez un growth mindset, vous allez vous mettre en recherche du talent de l’autre. Vous allez vous-même vous mettre dans une démarche d’apprentissage, d’observation, d’écoute de vos collègues.
L’échec d’un coéquipier (ou parfois même de l’équipe) va se transformer en une équation à résoudre :
Quel est le talent de chacun de mes coéquipiers ?
Quelles sont les tâches qui collent à leur talent ?
Qui ne passe pas encore 80% de son temps au travail à réellement utiliser son talent ?
Le nouveau manager : coach et journaliste ✍️
Dans quelques secondes vous serez de retour à votre travail. Vous aurez alors probablement oublié ces trois dernières questions.
Mais d’après Google, ces trois questions sont en permanence dans l’esprit des meilleurs managers. Ils s’organisent pour y répondre :
• ils remplissent leur carnet de note
• certains créent même des fiches mémo
d’autres utilisent des outils pour mieux connaître leurs équipes (comme Boussole)
et surtout, ils font tous des 1:1 hebdomadaires avec leurs coéquipiers.
Ils mènent leur enquête à la façon d’un journaliste. Ils préparent leurs questions de one-to-one et les affinent. Ensuite, ils mettent leur casquette de coach. Ils aident leurs coéquipiers à définir les objectifs, les missions et les tâches qui les énergisent, qui collent le plus avec leur personnalité.
C’est ainsi que jours après jours, one-on-one après one-on-one, une équipe lambda devient une équipe star. Et plus important encore, que vos coéquipiers se sentent inspirés par vous, parce que vous les aurez fait grandir.
Pour apprendre à maîtriser cet art du 1:1, vous pouvez commencer gratuitement avec notre plateforme Boussole.
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