Une après-midi de juin, j’ai rencontré Esther Perel, la docteur love des États Unis. Elle m’a livré dans notre podcast WAKE UP Conversations quelques secrets sur les relations humaines , faisant le parallèle entre la vie privée et le boulot. Voici les 5 choses à comprendre pour améliorer nos relations au travail :
1. Le travail est désormais le fruit d’une économie de services
Esther Perel nous livre une première explication provocatrice : le travail comme les relations intimes sont devenus une économie de services.
Auparavant, les gens couchaient ensemble pour avoir des enfants et donc, des bras supplémentaires pour travailler les champs. Aujourd’hui les gens couchent ensemble pour se connecter à l’autre, pour le plaisir et le désir.
Au travail, on observe la même chose. Avant, les gens allaient à l’usine pour mettre du pain sur la table en rentrant à la maison. Aujourd’hui, nous allons au travail pour notre épanouissement personnel, pour trouver du sens et pour trouver notre identité véritable. Voilà ce que l’on appelle économie de services.
2. Les attentes personnelles s’invitent au travail
En conséquence, nous projetons un idéal de job où nous voulons de la liberté, de la flexibilité, un environnement de travail qui tienne compte de notre bien-être mais aussi et surtout, un sentiment d’accomplissement, d’utilité et de sens.
3. La qualité de nos relations détermine (encore plus) la qualité de notre travail
Vous avez certainement dû voir se jouer au travail des situations dans lesquelles l’égo, la jalousie, le ressentiment prennent part. Qui ne s’est jamais senti•e trahi•e par une collègue de bureau ou déçu•e par un manager qui faisait du favoritisme ? Qui a déjà eu le sentiment de devoir se protéger contre des pouvoirs politiques qui se jouaient dans le lieu de travail ?
Bien sûr, l’absence d’inclusion, de respect ou de confiance sont des indicateurs très forts pour savoir si la culture de l’entreprise est toxique ou non.
Mais au delà de ça, l’ingrédient secret pour que des équipes soient performantes est que les personnes se sentent en sécurité psychologique – et cette fois, c’est le projet de recherche Aristote de Google qui le clame. L’empathie, la confiance, la fiabilité et la possibilité pour chacun d’être authentique sont des qualités nécessaires pour créer ce cadre de sécurité psychologique au sein de l’équipe.
Sans cela, il n’y a pas de performance. Sans performance, il n’y a pas de réussite. La qualité de nos relations détermine donc notre capacité à réussir ou non.
4. L’intelligence relationnelle n’est plus optionnelle
L’intelligence relationnelle, c’est à dire la manière de se connecter à l’autre, est la clé pour réussir en entreprise. C’est un soft-skill à part entière qu’il faut étudier à l’heure où la liberté et l’individualité priment sur l’appartenance.
Il appartient à chacun de trouver le juste équilibre dans ses relations entre : l’engagement et la liberté – la stabilité et le changement – le collectif et l’individualité.
5. Connais-toi toi-même
Pour arriver à trouver ce juste équilibre, Esther nous livre sa règle d’or : connais-toi toi-même.
Avant de savoir comment changer l’autre ou comment adapter son attitude vis-à-vis de l’autre, il est primordial de comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer et parfois ce qui nous met hors de nous.
–
Pour aller plus loin et écouter la conversation avec Esther Perel où l’on parle d’amour, d’infidélité, de son parcours, c’est par ici.
Pour améliorer la qualité de vos relations au travail, démarrez gratuitement dans Boussole.
Les plus lus
Vous voulez une équipe performante ?
Si vous vous êtes déjà demandé ce qui boosterait la performance de votre équipe, bienvenue au club.
J’ai analysé la culture de Patagonia !
J’ai analysé leur culture d’entreprise pour vous. Et j’ai tout passé au peigne fin : avis des employés, rituels, principes RH…
Le jour où Google a viré ses managers
Après la décision du CEO, voici ce qu’il se passe.