Je fais partie de ces gens que l’on appelle les “finishers”.
Ceux qui se donnent à 1000%, qui arrivent tôt le matin, qui optimisent les moindres détails de leur journée et ne sont satisfaits que lorsqu’ils ont coché toutes les cases leur “to do list”.
Mais le revers de la médaille quand on est câblé ainsi, c’est que l’on s’oublie vite et que l’on flirte régulièrement avec le burn-out.
Les symptômes 🔍
Personnellement, je n’ai jamais vécu la version rude du burn-out. Celle où l’on n’arrive plus à sortir du lit.
Mais j’ai connu de nombreuses fois de la version désagréable où :
- le travail n’a plus de saveur
- je deviens irritable
- mon regard se fige dans le vide
- et où la moindre tâche devient insurmontable
Après chaque épisode que j’ai rencontré ces 15 dernières années, j’ai affiné des techniques pour prévenir les prochains épisodes de burn-out.
Si vous êtes comme moi – dans la catégorie des finishers passionnés – ou si vous managez ce type de personne, j’espère qu’elles pourront vous aider !
Astuce #1 : Le pomodoro ⏱
Tout mon temps de travail solo est programmé ainsi : 25 minutes de travail puis 5 minutes de méditation.
Pour le timing, j’utilise cette application sur mon Mac, mais le téléphone peut aussi faire l’affaire.
Cela fait plus de 5 ans que je fais ça. Mon gain en énergie, en productivité et en capacité de résolution de problèmes complexes est indiscutable.
Le principe est que je ne compte pas sur ma propre volonté pour prendre du repos et ménager mon énergie.
C’est le chronomètre qui décide à ma place.

Astuce #2 : La sieste
Après le déjeuner, je dors 20 minutes, pas plus. Et j’utilise un minuteur pour me réveiller.
C’est un rituel sur lequel je n’ai jamais fait de concession tellement il m’aide à démarrer mon après-midi au maximum de mon confort et de mon efficacité.
Je sais que la sieste est très mal vue dans le monde corporate. Je me souviens des gens choqués chez Airbus quand ils me voyaient dormir sur ma chaise.
Alors qu’au même moment, vous aviez à l’infirmerie de l’entreprise des prospectus incitant les collaborateurs à faire des siestes.
Quand vous êtes manager, c’est à vous de dire que c’est OK de faire la sieste. Sinon, il est peu probable que votre équipe s’autorise à le faire.
Astuce #3 : 1 objectif clé par semaine 🎯
J’ai découvert que le problème du burn-out, ce n’est pas de trop travailler.
Le vrai problème, c’est de trop penser au travail.
C’est quand on voit :
- que le temps file et que les objectifs sont en train de partir en fumée
- que plus on avance, plus on voit qu’il faut ajouter des choses à la to do
- que la liste des tâches ne rentrera pas dans le temps imparti
Le fléau n°1 c’est donc la charge mentale.
Ma parade, c’est que lorsque nous avons terminé de planifier notre semaine à venir avec Anaïs, nous nous posons ces deux questions :
- Quelle est la chose la plus importante que nous voulons accomplir cette semaine ?
- Sommes-nous OK si les autres objectifs ne sont pas atteints cette semaine ?
La deuxième question est plus importante que la première. Car c’est elle qui libère de la charge mentale en cas de dérive du planning.
En tant que leader, il faut donc avoir le réflexe de remplacer le “tout est prioritaire” par “voici LA priorité”.
Astuce #4 : Co-mmu-ni-quer 🗣
Si vous êtes introverti comme moi ou que vous managez une personne introvertie, vous savez que parler est la dernière chose que l’on aime faire et en même temps celle qui fait le plus de bien.
En effet, il n’y a rien de pire que de laisser croupir dans sa tête :
- des inquiétudes
- des problèmes sur lesquels on bloque
- des sentiments dont on se dit qu’ils n’ont rien à faire au boulot
Pour éviter ça, frottez-vous aux personnalités extraverties. J’ai trouvé que ce sont elles qui m’aident naturellement à extirper les pensées de ma tête.
Cela soulage la charge mentale et libère de la place pour avoir de meilleures idées.
Si vous n’arrivez pas à décoder les introvertis que vous managez, les questions de 1:1 de Boussole pourront vous sortir d’affaire car elles sont adaptées à la personnalité de vos coéquipiers.

Astuce #5 : Cultiver l’humilité
Les “finishers” sont les héros de la plupart des entreprises.
Car dans un monde du travail productiviste, la majorité des gens croient que seuls les gens productifs sont utiles, rapportent de l’argent ou (pire encore) méritent de la reconnaissance.
Mais c’est faux. La productivité n’est pas la performance.
Pour avoir de la performance il faut aussi des moments totalement improductifs comme :
- quand on prend du temps pour blaguer en début de réunion
- quand on abandonne quelque chose en cours de route parce qu’on ne le sent pas
- quand on décide de faire un break alors qu’on est surchargé de travail
Plus on laisse place à ces moments, plus les personnalités créatives et intuitives peuvent émettre des idées qui font gagner des mois – voire des années – à l’entreprise.
J’en suis témoin tous les jours avec mon associée Anaïs.

Cela force l’humilité. Car non, en tant que “finisher”, tout ne repose pas sur notre travail hyper productif. Il y a des idées à l’œuvre qui sont plus grandes que notre to do list. Et ça fait du bien de se le rappeler de temps en temps.
Je sais que je n’ai parlé ici que du burn-out des “finishers”. Il en existe d’autres comme celui des “chercheurs de sens” ou des “potentiels inexploités”. Si vous voulez que j’en parle dans un prochain article, dites-le moi en commentaire !
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